Les toutes premières notes scratchées nous mettent déjà dans l’ambiance : la voix reconnaissable entre toutes d’Emilie Chick joue sur une mélodie plutôt nonchalante et solaire, qui contraste avec les paroles d’une noirceur déconcertante.

« Let’s
have other people decide our fate

That is just the way it is and what else can we do

Let’s play dumb oh yes we’re just a bunch of fools

[…]

but do hear the cries from the world and under

can we listen though, can we most importantly

respond and
attend to those who need it most »

« Let’s play dumb » se termine sur une petite mélodie fredonnée, comme une comptine entêtante pour se souvenir encore mieux du message, ô combien d’actualité, de la chanson. 

Voici ce qu’en dit Emilie Chick : “J’ai tout de suite adoré cette instru, cinématique, mysterieuse et mélancolique… Ça m’a inspiré ce petit texte, qui par la suite est devenu “Wakarimaska” où je developpe cette thématique… Ça remonte à l’époque de la guerre en Irak, Bush président, qu’on trouvait si stupide et incompétent… On ne pensait pas pouvoir faire pire, bon ben on l’a fait, aux US…
Et donc je me disais qu’on laisse faire tellement de choses, “That is just the way it is” Un peu fataliste… Mais quand il sera trop tard, on ne pourra dire que “We’re just a bunch of fools”… L’expression “Let’s play dumb” laisse entendre qu’on joue au plus con pour ne pas prendre de responsabilité quand ça tourne mal. Rien à voir avec l’actualité promis :)“

Vous pouvez l’écouter ici avec les paroles ou via le player ci-dessous.

Enjoy ! 🙂